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3 mars 2025
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10 min de lecture
Certains lieux portent en eux une évidence. Une clairière baignée de lumière, un nénuphar flottant au fil de l’eau, un hamac suspendu entre deux arbres, la force tranquille d’un baobab. Autant d’images qui, instinctivement, évoquent le repos, ou tout du moins, une sérénité implacable propre à la nature.
C’est dans ces paysages que nous avons puisé l’inspiration. Parce qu’un lit ne devrait pas être un simple objet dans lequel on dort, mais une invitation à ralentir, à respirer, à s'assoupir sereinement. Nous voulions qu’il raconte une histoire : celle du calme et de l’apaisement.
De cette quête sont nés quatre sommiers, façonnés en bois massif, chacun portant en lui une manière d’habiter le repos : Clairière, Nénuphar, Hamac, Baobab.
Leur histoire commence ici.
Tout a commencé par une question simple : à quoi ressemble le repos ?
Nous ne parlons pas seulement de sommeil, mais de cette sensation profonde de relâchement, quand tout semble simple, en harmonie avec nous-même. Une parenthèse suspendue, un instant où le corps et l’esprit s'accordent pleinement.
Rapidement, des images ont émergé. Une clairière, baignée de lumière, ouverte et paisible, un espace dégagé dans la densité du monde. Un nénuphar, porté sans effort par l’eau, flottant dans une immobilité parfaite. Un hamac, pont suspendu entre ciel et terre, une invitation à se laisser aller, bercé doucement par l’air. Un baobab, ancré dans la durée, immuable et rassurant.
Ces quatre évocations ont guidé tout le processus de création. Nous aurions pu choisir une seule interprétation du repos, mais nous avons préféré en explorer plusieurs. Parce que chacun ressent le calme à sa manière. Certains recherchent la légèreté, d’autres l’enracinement. Certains ont besoin de simplicité, d’autres d’une présence forte et enveloppante.
Nous avons donc imaginé des sommiers qui ne se contenteraient pas d’être des supports, mais qui insuffleraient une ambiance, un souffle. Et pour les incarner, un travail précis s’est amorcé : comment traduire une sensation en design ? Comment faire de la nature un objet que l’on peut toucher, habiter, ressentir ?
La réponse se trouvait, comme toujours, dans les détails : le choix du bois, la forme du cadre, et surtout, le travail des pieds. Ce sont eux qui donnent à chaque sommier sa personnalité, son ancrage. Ce sont eux qui transforment une simple structure en une pièce vivante, inspirée.
Ainsi est née l’intention : créer un lit minimaliste, pensé comme une évidence, où chaque détail compte et où l’on retrouve, dans le bois massif, la beauté brute du monde naturel.
L’idée était là, forte et claire : créer des sommiers qui portent en eux une part de nature, une invitation au repos. Mais entre l’intuition et l’objet fini, il y avait un chemin à tracer, un équilibre à trouver entre inspiration et technique.
Le premier défi était celui du matériau. Le bois massif s’est imposé comme une évidence. Noble, robuste, vivant, il est l’élément central de ces lits.
Nous avons choisi le chêne, un bois dense et durable, qui traverse le temps avec élégance. Son toucher, sa chaleur, sa patine qui se bonifie au fil des années en font un compagnon idéal pour le sommeil. Deux finitions ont été retenues : chêne clair et chêne foncé, pour s’adapter à différentes atmosphères et conserver une cohérence naturelle.
Ensuite, il fallait imaginer une structure à la fois simple et évidente, sans artifices inutiles. Un cadre minimaliste, où chaque élément joue un rôle précis. Peu de visserie, des assemblages soignés, une approche où la matière parle d’elle-même. Mais c’est surtout le travail des pieds qui a donné toute son âme à cette collection. Car plus qu’un détail esthétique, ils sont l’identité de chaque sommier. Chaque forme a été pensée pour prolonger l’image qui l’a inspirée :
• Clairière et ses pieds fins, élancés, comme les troncs d’arbres qui s’effacent pour laisser entrer la lumière.
• Nénuphar, large et stable, dont les lignes rappellent la douceur d’une feuille flottant à la surface de l’eau.
• Hamac, courbé comme une vague immobile, une ligne fluide qui invite à l’abandon.
• Baobab, imposant et ancré, une force tranquille qui structure l’espace.
Chaque élément a été testé, ajusté, équilibré, pour que le lit soit une évidence dans la chambre. Un objet à la fois discret et présent, qui ne capte pas l’attention, mais qui crée une atmosphère, une sensation.
Et pour affiner ces choix, nous avons ouvert le dialogue avec notre communauté. Grâce aux échanges sur Instagram, les retours et préférences ont guidé les derniers ajustements. Un travail collectif, où le ressenti des uns nourrit le travail des autres jusqu'à obtenir... le design final.
De cette recherche minutieuse est née une collection qui ne se contente pas d’être belle. Chaque sommier raconte une histoire, celle d’un équilibre entre la matière et l’émotion, entre la nature et l’intime.
Créer un sommier inspiré par la nature, c’est une chose. Lui donner vie, dans toute sa justesse, en est une autre. L’étape du prototypage est celle où l’idée rencontre la matière, où le dessin devient objet, où chaque courbe, chaque assemblage est mis à l’épreuve du réel.
C’est dans notre atelier en Mayenne que les premiers modèles ont vu le jour. Antoine, l'un des fondateurs de Kipli s'est rendu sur place, impatient de découvrir les prototypes, de les voir, de les toucher, de les décortiquer pour assurer leur solidité. Car un sommier ne doit pas seulement être beau, il doit être pensé pour durer.
Le principal défi était l’adaptabilité du cadre : il devait fonctionner avec tous les pieds, sans qu’aucune esthétique ne soit altérée. Pas de rupture visuelle, pas de compromis sur l’équilibre des lignes. Nous avons donc testé chaque combinaison, veillant à ce que l’assemblage soit fluide, sans tension, sans heurt.
Autre enjeu : le travail du bois massif, une matière vivante, qui respire, se dilate, réagit à l’humidité et aux variations de température. Contrairement aux matériaux composites ou aux panneaux industriels, le bois massif évolue avec le temps.
Il fallait donc des assemblages solides, précis, capables d’absorber ces légers mouvements sans créer de fragilités.
Et puis il y a eu le test du montage. Un sommier Kipli doit être simple à assembler, intuitif. Nous avons cherché à limiter au maximum la visserie, à favoriser des systèmes d’emboîtement évidents, qui se font presque naturellement. Comme deux arbres, grandissants côte à côte, jusqu'à n'en faire qu'un.
Ce travail d’ajustement a demandé plusieurs allers-retours entre notre équipe et l’atelier. Chaque détail a été affiné, chaque imperfection corrigée, jusqu’à ce que tout s’emboîte parfaitement, et que cette impression d’évidence, propre aux objets bien conçus, se ressente naturellement.
Quand enfin, après des mois d’essais et d’ajustements, les sommiers ont pris leur forme définitive, nous savions qu'enfin, ils étaient prêts.
Il y a quelque chose de particulier à voir un objet naître sous les mains d’un artisan. À observer le bois brut se transformer, prendre forme, devenir meuble. Ces sommiers ne sont pas simplement conçus en France, ils sont fabriqués au cœur de notre propre atelier, en Mayenne.
Ce choix n’a rien d’anodin. Posséder une partie de notre outil de production, c’est une manière d’aller au bout de notre engagement : garantir un savoir-faire de qualité, maîtriser les matériaux, s’assurer que chaque pièce soit fabriquée dans le respect de nos valeurs.
Dans l’atelier, tout commence par le bois. Issu de forêts françaises et européennes certifiées PEFC, il arrive en planches brutes. Chaque pièce est soigneusement sélectionnée pour sa densité, sa texture, sa teinte naturelle. Puis vient l’étape du débit, où l’on découpe les planches aux dimensions précises des sommiers.
Vient ensuite le corroyage, un processus essentiel où le bois est raboté, lissé, ses arêtes adoucies. Chaque latte, chaque pied, chaque pan du cadre est travaillé avec minutie, pour que le toucher soit agréable, pour que l’ensemble respire l’élégance et la simplicité.
L’usinage est une phase plus technique qui exige de s'affranchir des méthodes traditionnelles et d'user des technologies numériques. Grâce à la commande numérique, chaque pièce est sculptée avec une précision millimétrée, garantissant la régularité des découpes et des assemblages. Mais l’ultime finition reste entre les mains de l’artisan : c’est lui qui ponce, qui ajuste, qui applique la teinte et le vernis à base de solvants naturels, préservant ainsi le toucher authentique du bois.
Enfin, chaque sommier est assemblé, testé, puis soigneusement emballé. Avant de quitter l’atelier, il doit répondre à une exigence clé : celle du temps. Un sommier Kipli n’est pas un meuble éphémère, c’est une pièce que l’on garde, qui traverse les années avec la même élégance qu’au premier jour.
C’est cette maîtrise artisanale, ce lien direct avec ceux qui fabriquent nos produits, qui fait toute la différence. Nous ne créons pas des objets en série, nous façonnons des pièces qui ont une âme.
Un sommier ne se limite pas à sa fonction. Il habite un espace, façonne une atmosphère, devient le témoin discret des nuits paisibles et des réveils lumineux. Une fois le dernier coup de ponçage donné, une fois les finitions validées et les cartons scellés, une autre étape commence : celle de la rencontre avec ceux pour qui ces lits ont été conçus.
Mais comment parler d’un sommier sans en faire un simple objet de consommation ? Chez Kipli, nous ne voulons pas vendre un produit. Nous voulons raconter une histoire. Celle d’un meuble qui s’ancre dans un paysage, qui fait écho à un ressenti, qui invite au repos d’une manière différente.
Chaque sommier porte en lui un imaginaire, une évocation, notre intention de départ et le travail effectué pour lui donner vie.
• Clairière, c’est la lumière qui traverse les feuillages, une ouverture vers l’apaisement.
• Nénuphar, c’est la légèreté absolue, un flottement serein sur l’eau.
• Hamac, c’est un instant suspendu, une invitation au relâchement total.
• Baobab, c’est la force tranquille, une présence rassurante et intemporelle.
Nous avons construit notre communication autour de ces inspirations, en laissant place à la sensibilité plutôt qu’aux arguments techniques. Chaque visuel, chaque mot choisi vise à vous transmettre une sensation, une ambiance, à vous faire vivre le sommier au-delà du discours commercial.
Dans nos boutiques, les sommiers s’exposent dans un décor épuré, baigné de douceur, où le bois dialogue avec la lumière. Sur nos réseaux sociaux, nous avons partagé cette aventure dès les premiers croquis, en impliquant notre communauté dans les choix du design. Parce que ces lits sont nés d’une réflexion collective, ils méritaient de grandir avec ceux qui les attendaient.
Il n’y a pas de message tapageur, pas d’accroche commerciale criante. Juste une invitation : celle de trouver, parmi ces quatre interprétations du repos, celle qui résonne avec son propre rythme de vie.
Parce qu’un bon lit, ce n’est pas seulement un endroit où l’on dort. C’est un lieu où l’on se sent bien.
Créer ces sommiers, c’était bien plus qu’un exercice de design. C’était une manière de réinterpréter le repos, d’explorer ce qui, dans la nature, nous apaise et nous invite à ralentir.
Aujourd’hui, Clairière, Nénuphar, Hamac et Baobab ne sont plus seulement des idées couchées sur le papier. Ils existent, façonnés en bois massif, pensés pour traverser les années avec la même élégance. Leur essence est restée intacte : un équilibre entre minimalisme et présence, une invitation à habiter l’instant, à s’entourer de matières qui ont du sens.
Mais un sommier, aussi beau soit-il, ne vit pas seul. C’est dans vos chambres, sous vos draps, au fil de vos nuits, qu’il prendra pleinement son sens.
Chaque mouvement du bois qui respire, chaque matin embrumé ou soir d’été passés à ses côtés viendront prolonger son histoire.
Nous avons imaginé ces lits en pensant au calme, à la nature, au repos. Mais la suite vous appartient. Ces sommiers ne sont pas simplement des objets et, au-delà de leur histoire passée, ils sont une toile vierge sur laquelle s’écriront vos nuits, vos réveils, vos instants volés à la course du temps.
À vous maintenant d’en faire un lieu où il fait bon de ralentir.